J’ai beau aimer Amélie Nothomb, les 3 derniers romans m’ont tous déçue pour une raison ou pour une autre. Je commençais à envisager de relire ses anciens livres lorsque je me suis décidée à tenter le « Nothomb 2011 ». Et surprise ! Le niveau remonte ! Certes, le nombre de pages est toujours aussi indigent, mais la qualité est là . On ne peut pas tout avoir. L’histoire tourne autour d’un jeune garçon passionné de magie et livré à lui-même. Sa mère aimante et dévouée préfère le mettre à la porte pour éviter de contrarier un nouveau compagnon durement acquis. Le jeune Joe va croiser le chemin d’un grand magicien qui cèdera en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et lui prodiguera son enseignement, tout en jouant le père de substitution. La relation père-fils ne tarde pas à évoluer et à prendre tous les aspects de ce genre de relation : autorité paternelle bafouée, rébellion adolescente etc. Les choses vont assez loin, jusqu’au dénouement, cruel et redoutable. On retrouve évidemment la finesse du style de Nothomb, sa justesse des personnages et son univers épuré. La fin est une vraie fin, mais permet une ouverture, et pour une fois on n’ pas l’impression d’inachevé. Un très bon Nothomb, enfin !