Superflu et indispensable : à quoi servent les Grecs et les Romains ?

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Boisseliere79

Tout le monde le sait : depuis des siècles, plus personne ne parle le latin ni le grec ancien. Alors, à quoi peuvent-ils encore nous être utiles ? Voilà bien, avance Maurizio Bettini, une question révélatrice de notre époque, obsédée par l'efficacité, infiltrée par l'idéal de rentabilité jusque dans le langage qu elle adopte. Bien sûr, 99 % des élèves n'utiliseront pas les langues et les civilisations antiques de leur vie. Mais la culture doit-elle vraiment servir ? Toute notre perception du monde est irriguée par la culture antique. Cela étant, peut-être ne faut-il pas se borner à chercher nos «racines» chez les Grecs et les Romains. Peut-être l'intérêt réside-t-il, au contraire, dans nos différences. Leur souple polythéisme est ouvert à tous les dieux étrangers. La vaste famille romaine, où l'oncle maternel se doit d'être le confident de ses neveux, est loin de notre modèle nucléaire. Là où nous parlerions de gens «de couleur», les Romains parlent de gens decolor : «sans couleur». Grecs et Romains nous sont à la fois étranges et familiers. Les fréquenter, c est aussi bien explorer notre mémoire que s'ouvrir à l'altérité : cultiver, en somme, le superflu indispensable. ______________________ Quatrième de couverture Tout le monde le sait : depuis des siècles, plus personne ne parle le latin ni le grec ancien. Alors, à quoi peuvent-ils encore nous être utiles? Voilà bien, avance Maurizio Bettini, une question révélatrice de notre époque, obsédée par l'efficacité, infiltrée par l'idéal de rentabilité jusque dans le langage qu'elle adopte. Bien sûr, 99 % des élèves n'utiliseront pas les langues et les civilisations antiques de leur vie. Mais la culture doit-elle vraiment servir? Toute notre perception du monde est irriguée par la culture antique. Cela étant, peut-être ne faut-il pas se borner à chercher nos «racines» chez les Grecs et les Romains. Peut-être l'intérêt réside-t-il, au contraire, dans nos différences. Leur souple polythéisme est ouvert à tous les dieux étrangers. La vaste famille romaine, où l'oncle maternel se doit d'être le confident de ses neveux, est loin de notre modèle nucléaire. Là où nous parlerions de gens «de couleur», les Romains parlent de gens decolor : «sans couleur». Grecs et Romains nous sont à la fois étranges et familiers. Les fréquenter, c'est aussi bien explorer notre mémoire que s'ouvrir à l'altérité : cultiver, en somme, le superflu indispensable. ____________________ Biographie de l'auteur Maurizio Bettini est un philologue, latiniste et anthropologue italien. Professeur à l'université de Sienne, il a été directeur d'études à l'EPHE et a enseigné au Collège de France. Il est l'auteur de Contre les racines (Champs, 2017) et de Superflu et indispensable (Flammarion, 2018). _____________________________________________________ Vidéo => https://www.youtube.com/watch?v=qtkp_RzF72g&t=450s

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