Jacques Rancière nous plonge ici dans un débat sur l'art des jardins entre auteurs de la jonction du 18ieme et du 19ieme siècle. Si le lecteur se perdra probablement dans la richesse et la complexité de ces idées, Jacques Rancière le tirera habilement et de façon tout à fait surprenante de ses tourments pour lui démontrer l'évidence : le paysage n'est que le reflet de l'ordre social. Si cet habile montage du livre le distingue, on doit aussi à Rancière de nous faire vivre une brève époque de l'histoire de l'art où la nature en fait partie, avec une indistinction entre ce qui est de l'art et ne l'est pas, avant que la domination des Beaux Arts et son admiration de la monarchie ne reprenne le dessus dès 1844 avec Hegel.