La peur est une émotion, primaire, physiologique, universellement ressentie chez l'Homme et par de nombreuses autres espèces animales, en présence ou en anticipation d'un risque ou d'un danger (imminent ou en cours, réel ou perçu). Elle joue un rôle crucial pour la survie, en permettant d'éviter certains dangers, et de réagir plus efficacement à certaines menaces. Cette réaction émotionnelle est un élément de l'instinct de conservation : elle accélère l'analyse du danger (quand elle ne paralyse pas), incitant l'individu à adopter une réponse de type fuite, évitement ou combat, aussi connue sous les termes de réponse combat-fuite (flee or fight). Une peur excessive, incontrôlable ou que l'on ne peut pas résoudre ou fuir, peut néanmoins avoir des conséquences négatives pour la survie ou pour la santé mentale et le bien-être. Physiologiquement parlant, c'est un stress créé par la présence réelle ou perçue de quelque chose d'inquiétant à terrifiant, que ce soit mentalement ou physiquement. Selon des psychologues béhavioristes tels que John Broadus Watson et Paul Ekman, la peur est souvent une réponse réflexe conditionnée, liée à un afflux d'émotions (qui peuvent être la tristesse, la colère et même de la joie. Neurologiquement parlant, la peur se manifeste par l'activation de l'amygdale, une structure cérébrale impliquée dans le traitement des émotions, qui induit le sentiment de danger imminent et régule les actions induites par la peur, formée de noyaux au niveau des lobes temporaux). Cette activation peut entraîner des modifications physiologiques et hormonales immédiates, telles que l'accélération du rythme cardiaque, la transpiration et la tension musculaire, préparant l'organisme à réagir rapidement. Elle peut entraîner une inhibition de la pensée, et prépare l'individu à fuir ou se défendre. La psychologie distingue la peur et l'anxiété : la peur est une réaction à un danger spécifique et plutôt imminent, qui induit des comportements spécifiques (évitement, fuite, paralysie) ; alors que l'anxiété est une réponse à une menace plus diffuse, perçues comme étant incontrôlable ou inévitable (à long terme dans le cas de l'écoanxiété et de la solastalgie). Par extension, le terme peut désigner l'appréhension liée à des situations déplaisantes, des animaux ou des objets. Il peut alors être question de phobie qui sont des réactions de peur irrationnelle, intense et systématique face à de objets ou des situations spécifiques précis (ex : acrophobie, arachnophobie, claustrophobie, agoraphobie…). La peur de l'autre peut se transformer en anxiété sociale ou en phobie sociale, affectant les interactions et la qualité de vie des individus. Source: Wikipedia (fr)