Tintin et les Picaros

date de première publication:  1976
rang dans la série:  23
titre original:  Tintin et les Picaros
langue originale:  français
précédé par:  Vol 714 pour Sydney

Tintin et les Picaros est le vingt-troisième et dernier album achevé de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire est d'abord pré-publiée du 16 septembre 1975 au 13 avril 1976 dans les pages du journal Tintin, avant d'être éditée en album aux éditions Casterman en 1976. Cette aventure marque le retour de Tintin au San Theodoros, longtemps après L'Oreille cassée. Accompagné du capitaine Haddock et du professeur Tournesol, il doit cette fois libérer la cantatrice Bianca Castafiore et les détectives Dupond et Dupont, accusés de prendre part à un prétendu complot ourdi depuis Moulinsart à l'encontre du dictateur à la tête de ce pays, le général Tapioca. Par la même occasion, Tintin retrouve le général Alcazar, à qui il prête main-forte pour mener sa révolution, de même que l'explorateur Ridgewell et la tribu des Arumbayas. L'élaboration de ce nouvel album ne se fait pas sans heurts. Hergé entame l'écriture du scénario, sous le titre de Tintin et les Bigotudos, peu après la sortie des Bijoux de la Castafiore, en 1963. S'il s'appuie sur le contexte politique sud-américain de son époque, le dessinateur manque pourtant d'inspiration. Le projet est finalement abandonné au profit de la rédaction de Vol 714 pour Sydney et n'est repris que des années plus tard. Hergé retravaille en profondeur ses premières notes pour aboutir au scénario de Tintin et les Picaros. La sortie de cet opus, huit ans après le dernier, est un événement culturel attendu, mais l'accueil critique qu'il reçoit est mitigé. De nombreux titres de presse marqués à gauche adressent de vives attaques au dessinateur dont ils jugent l'idéologie réactionnaire. À l'inverse, aux côtés du philosophe Michel Serres, rares sont les défenseurs d'Hergé. De même, Tintin et les Picaros soulève l'indignation de plusieurs spécialistes du dessinateur, à l'image de Benoît Peeters, pour qui l'album « n'ajoute rien à sa gloire, ni à son génie », ou de Thierry Groensteen, qui évoque « une certaine déliquescence dans tous les compartiments de la création ». Les critiques portent autant sur l'intrigue, jugée « sans relief » par Pierre Assouline, que sur le plan graphique, la qualité des dessins des albums précédents n'étant pas cette fois au rendez-vous. Par ailleurs, Hergé poursuit dans cet album le processus de déconstruction de l'univers de Tintin entamé dès Les Bijoux de la Castafiore. L'évolution concerne en premier lieu le personnage principal qui abandonne ses culottes de golf pour des jeans, arbore un signe peace and love sur son casque de moto et pratique le yoga, tout en témoignant d'une certaine lassitude à l'égard de l'aventure. Dans le même temps, les décors et les costumes intègrent pleinement la mode de leur époque, inscrivant le héros dans l'air du temps. La scène finale de la prise du pouvoir par Alcazar pendant le carnaval illustre bien « l'irruption du factice et du vulgaire » dans la série, selon l'expression de Philippe Goddin. Les différents spécialistes de l'œuvre d'Hergé attribuent néanmoins quelques qualités à cet album, dans lequel ils peuvent lire une critique des médias et de leurs dérives potentielles, tout comme du tourisme de masse. De même, dans sa manière de présenter le peuple comme la victime des querelles de dirigeants assoiffés de pouvoir, Tintin et les Picaros s'inscrit pleinement dans l'évolution de la série comme de son créateur vers plus de compréhension et de tolérance envers les autres. Source : Wikipedia (fr)

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