Un livre clé, de 1975!... Et pourtant toujours et plus que tout d'actualité. A lire d'urgence pour rêver à une société qui donne envie !

Un livre magnifique, pionnier de l'écologie et toujours totalement pertinent si on veut réfléchir à l'écologie profonde. Le concept d'éthique de la nature m'a particulièrement parlé, avec sa gradation d'une éthique individuelle vers une éthique du collectif vers une éthique de la nature. "Le progrès ce n'est pas de faire éclore des routes dans des paysages déjà merveilleux, mais de faire éclore la réceptivité dans des cerveaux humains qui ne le sont pas encore."

Une vision dystopique hyper pertinente, et ajustée, qui fait beaucoup beaucoup réfléchir, autour des questions de surveillance et de tracking, autour des questions de privatisation, et à l'inverse de réappropriation des espaces , de la propriété privée et de l'autogestion. Et j'avoue ce n'est pas comme si j'avais envie de me reconnaître dans Lorca la sociologue de terrain...

Une vision que je trouve très juste de la métropolisation, scientifique et rigoureuse, et une construction d'un futur rural et de petites villes que je trouve souhaitable. Dommage qu'il n'aille pas plus loin dans la prospective géographique (ce que cela pourrait vouloir dire en termes de densité, de réseaux de villes...) mais aille par contre à la fin sur des axes prospectifs qui ne m'ont pas trop parlé car de dimension politique nationale de rupture, ce que je trouve assez incohérent avec le propos du livre, qui considère que le système est centré sur cette question de métropolisation, donc à mon sens soit il éclate et la refondation viendra des territoires, soit il n'éclate pas...